Les greffiers expriment leur mécontentement et leur syndicat appelle à une journée de « Justice morte » le 21 septembre, alors que les négociations avec la Chancellerie concernant une réévaluation de l’indice et du statut sont bloquées. Anaïs, greffière au tribunal judiciaire de Bastia, souligne leur rôle essentiel dans la justice en déclarant : « Nous sommes les petites mains de la justice, et sans nous, un tribunal ne tourne pas. »
Plus de la moitié des 28 greffiers du Tribunal de Bastia ont décidé de faire grève pour faire valoir leurs revendications. La classification des greffiers comme agents de catégorie B+ est au cœur du conflit, cette catégorie étant obsolète dans la fonction publique. Alors que d’autres professions ont été reclassées, les greffiers n’ont reçu que des ajustements mineurs et n’ont pas bénéficié d’une révision significative de leur grille salariale.
En échange, le ministère de la Justice propose une augmentation de 50€ brut par mois, soit environ 40€ net par mois. Cette proposition est jugée insatisfaisante par Marie Bouchar, greffière au tribunal judiciaire de Bastia, qui affirme que les greffiers jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement des tribunaux. Anaïs, une autre greffière, soutient cette position en décrivant leur travail quotidien. Les greffiers souhaitent donc que leur profession évolue vers la catégorie A pour être rémunérés à leur juste valeur.
Le mouvement de grève des greffiers est soutenu par de nombreux corps de métiers, dont la présidente du tribunal judiciaire de Bastia, Claire Liaud, qui reconnaît que « sans les greffiers, la juridiction et le service rendu aux justiciables n’ont pas de sens. Nous nous devons d’être avec eux puisque notre action de magistrat dépend de leur statut. Si leur statut est dévalorisé, la façon dont la justice est rendue le sera également. »
Au niveau national, des réunions entre les organisations syndicales et le ministère de la Justice sont prévues la semaine prochaine pour tenter de résoudre la situation.