L’ARS va revoir son plan de fermeture de la maternité de Portivechju

Les inquiétudes concernant la possible fermeture de la maternité de la clinique de l’Ospedale semblent être dissipées. Une réunion s’est tenue à Porto-Vecchio entre la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS), des représentants syndicaux, des élus et la communauté médicale pour discuter de cette question.

L’adjointe au maire chargée des questions de santé, Emmanuelle Giraschi, a reçu Marie-Hélène Lecenne en mairie de Porto-Vecchio. Autour de la table, il y avait une vingtaine de personnes, dont le député Paul-André Colombani, des représentants du collectif pour la préservation de la maternité de l’Ospedale, Lionel Baggioni, porte-parole de l’intersyndicale STC-FO, et Rémi François, le directeur de la clinique.

À la sortie de la réunion, Marie-Hélène Lecenne a déclaré qu’il y avait eu un malentendu avec le schéma régional de santé et s’est engagée à rédiger différemment les parties concernant la maternité, afin de rassurer le collectif sur le fait qu’elle ne sera pas fermée.

Ces explications rassurent certains, comme Marie-Françoise Papi, représentante du collectif, mais laissent sceptiques d’autres, comme le député Paul-André Colombani. Celui-ci estime que si l’ARS crée un centre périnatal de proximité (CPP) à Porto-Vecchio, la maternité ne pourra pas survivre, car les deux structures ne peuvent pas coexister selon la loi.

La grève qui avait été suspendue à la maternité le 15 septembre lorsque le personnel a appris la venue de Marie-Hélène Lecenne à Porto-Vecchio reste pour l’instant suspendue. Cependant, l’intersyndicale se réserve le droit de reprendre la grève si l’ARS ne donne pas de garanties concernant le financement de la maternité. Rémi François, le directeur de la clinique, souligne qu’une partie importante des cinq millions d’euros promis n’a pas encore été versée, et sans financement, la maternité ne pourra pas rester ouverte.

Concernant la question du financement, Marie-Hélène Lecenne admet qu’il faut faire le point. Lionel Baggioni accorde quelques jours à l’ARS, jusqu’à la visite d’Emmanuel Macron en Corse fin septembre, pour donner une réponse. Sinon, l’intersyndicale prévoit d’aller à sa rencontre, comme elle l’a déjà fait avec Gérald Darmanin.